Comment peut-on réduire les polluants de l’air intérieur ?

Publié le 24 janvier 2024

Il est possible de réduire les polluants de l’air intérieur en limitant les sources de pollution de l’air intérieur et en veillant au bon renouvellement de l’air intérieur . L’aération permet de baisser le taux d’humidité, d’apporter de l’oxygène et d’évacuer les polluants.

Les gestes individuels permettant d’améliorer la qualité de l’air intérieur

Pour renouveler l’air, il est recommandé : 

  • d’aérer son logement au moins 10 minutes par jour, hiver comme été ;
  • d’aérer lorsqu’on cuisine, nettoie, bricole et après s’être lavé ;
  • d’entretenir régulièrement son système de ventilation et en n’obstruant jamais les entrées et sorties d’air. 

Contrairement aux idées reçues, le propre n’a pas d’odeur. Il n’est donc pas nécessaire d’utiliser des produits aux multiples senteurs pour l’entretien ou d’utiliser des parfums d’ambiance dans son logement. 

Pour limiter les sources de pollution, il est recommandé :  

  • de n’utiliser que quelques produits pour le ménage, 
  • de privilégier les produits avec un écolabel environnemental ou naturels (savon noir, bicarbonate de soude, vinaigre…), 
  • de respecter les doses d’utilisation et de ne jamais mélanger les produits, 
  • d’éviter les produits contenant de la javel, 
  • de nettoyer les sols régulièrement, avec un linge humide ou un aspirateur à filtre (certains polluants de l’air se déposent dans la poussière), 
  • de choisir des produits de décoration et de production en favorisant les produits avec une étiquette A+, 
  • d’éviter l’utilisation de parfums d’ambiance, encens, bougie…,
  • d’étendre si possible son linge à l’extérieur ou dans une pièce bien aérée,
  • d’éviter avant tout de fumer ou de fumer à l’extérieur,
  • de faire appel à un professionnel qualifié une fois par an pour l’entretien des  installations (chauffage et/ou eau chaude) à combustion (gaz, charbon, bois…) ainsi que pour le ramonage mécanique de son conduit de fumée.

Les actions collectives permettant de favoriser une bonne qualité de l’air intérieur 

Au-delà des gestes à privilégier à un niveau individuel, des actions peuvent être mises en œuvre par les gestionnaires et occupants de bâtiments. C’est notamment le cas dans les écoles et crèches au sein desquelles différentes mesures peuvent être mises en œuvre pour réduire les sources de pollution (guide publié par l’Ademe) et notamment :

  • le choix et la mise en œuvre des matériaux de construction ;
  • le choix et l’installation du mobilier ;
  • le choix de la prestation de nettoyage des locaux et des produits d’entretien écologiques ;
  • le choix et l’achat des fournitures scolaires.

Agir sur le renouvellement d’air par l’aération et la ventilation permet aussi de favoriser une meilleure qualité de l’air. 

Certains établissements recevant du public sensible, notamment ceux accueillant des enfants (crèches, écoles…), font l’objet par ailleurs d’une surveillance réglementée de la qualité de l’air intérieur. Cette obligation est inscrite dans la loi portant engagement national pour l’environnement (articles L. 221-8 et R. 221-30 et suivants du code de l’environnement). Ainsi, depuis le 1er janvier 2018, tous les lieux accueillant des enfants âgés de moins de 6 ans (crèches, écoles maternelles) et les écoles primaires sont concernés par cette obligation. Cette obligation s’est étendue aux collèges, lycées et sites d’accueil de loisirs depuis le 1er janvier 2020. 

En décembre 2022, les modalités de cette surveillance ont évolué  suite aux recommandations du 4e Plan National Santé Environnement. Elle comporte maintenant : 

  • l’évaluation annuelle des moyens d’aération des bâtiments incluant notamment la mesure à lecture directe de la concentration en dioxyde de carbone ;
  • l’autodiagnostic de la qualité de l’air intérieur (QAI), réalisé à minima tous les 4 ans ; 
  • une campagne de mesures des polluants réglementaires réalisée dans un délai de 7 mois après une étape clé de la vie du bâtiment pouvant impacter la QAI ; 
  • l’élaboration d’un plan d’actions prenant en compte les données des étapes précitées et visant à améliorer la QAI.